Ytro : le miroir du juif

Ytro : le miroir du juif

 

Lorsque Moïse s’enfuit temporairement d’Egypte pour s’installer à Midyan, il y rencontre le prêtre de l’endroit et y épouse sa fille, Tsipora (Exode 2). Après la révélation du buisson ardent, Moïse fait part à Ytro de sa volonté de retourner en Egypte pour rejoindre son peuple. Ce dernier accepte volontiers sa requête, le laissant repartir avec sa fille et ses petits-enfants (Exode 4, 18-20).

Selon le Midrash, le beau-père de Moïse avait abandonné ses prérogatives sacerdotales avant l’arrivée de Moïse à Midyan, car il avait reconnu de lui-même la vanité de l’idolâtrie (Shemote rabba 1, 32). Cette affirmation va bien dans le sens du texte. Ytro accepte que sa fille quitte son pays natal en compagnie de Moïse, et donc qu’elle s’accorde avec ses idéaux et qu’elle rejoigne son peuple. On pense ici naturellement au comportement inverse de Lavan qui tentait de retenir Jacob, en revendiquant des droits sur sa famille (Genèse 36), désireux selon les Sages d’anéantir tout avenir spirituel chez les descendants du Patriarche. Si Ytro n’agit pas de la sorte, c’est que lui-même accepte la destinée de Moïse et de son peuple, voire qu’il la partage, ou du moins, qu’il réfléchit à le faire.

Alors que les Hébreux sont dans le Désert, après la sortie d’Egypte, Ytro les rejoint temporairement, accompagnant la famille de Moïse qui était restée à Midyan dans un premier temps (Exode 18). Les Sages voient dans cette venue d’Ytro un pas franchi dans sa reconnaissance de Dieu. Si auparavant il s’était convertit au monothéisme, il décide de venir précisément après le don de la Torah car il désire maintenant se convertir au judaïsme. Selon Rabbi Eliézer, cet épisode est tout simplement le modèle de la conversion, un enseignement à l’adresse des responsables rabbiniques postérieurs : « [Dieu dit à Moïse] : J’ai rapproché Ytro [en acceptant sa conversion] et je ne l’ai pas éloigné. De même pour toi, lorsque viendra te voir un homme afin de se convertir avec une intention pure (léchem Shamaïm), rapproche-le, et ne l’éloigne pas »  (Mekhilta shemote 18, 6).

Malgré cela, et bien que le texte laisse apparaître des apports positifs d’Ytro, vis-à-vis de Moïse et de tout le peuple, d’autres sources rabbiniques vont mettre en avant un aspect moins reluisant. Il n’est pas question de diminuer le mérite d’Ytro, mais de souligner la suspicion pouvant être engendrée suite à la conversion.

Ceci se retrouve par exemple au sujet de l’histoire de « Pin’has ». Pin’has, petit-fils d’Aharon haCohen, le frère de Moïse, se fait connaître en tuant Zimri Ben Salou, un prince d’Israël. Loin d’être condamnée, cette action est louée par Dieu, car la victime était un transgresseur public et volontaire, que personne n’osait réprimander. Etablis à Chittim, les hommes s’étaient laissés aller à la débauche avec des filles de Moav et Midyan. Non seulement les gens du peuple, mais également les dirigeants des tribus s’étaient mêlés à cette rébellion contre Dieu. Zimri ben Salou défia l’autorité de Moïse explicitement (Nombres 24, 6) mais celui-ci ne réagit pas. C’est alors qu’intervint Pin’has, agissant en zélateur, permettant de calmer la colère divine qui avait déjà décimé vingt-quatre mille personnes (Ibid. 24, 8-9).

Pourquoi Moïse ne réagit il pas lui-même ?

 Le Talmud propose d’imaginer un dialogue préalable entre Moïse et Zimri. Confronté à l’accusation du chef d’Israël et de son tribunal, le prince aurait toisé Moïse de la sorte : « Fils d’Amram, m’est-elle défendue ou permise ? Et si tu dis qu’elle m’est défendue, qui t’a permis d’épouser la fille d’Ytro ? [Moïse] oublia alors la loi à appliquer, et toutes les personnes présentes fondirent en larmes » (TB Sanhédrin 82a).

En réalité, la loi était évidente, le mariage entre Moïse et Tsippora avait eu lieu avant la promulgation de la Torah, il n’était pas comparable à cette union interdite légalement. Le silence de Moïse s’explique donc par la suspicion dont il est la victime. Il se trouve déstabilisé et ne sait que répondre. Bien que Tsippora fasse désormais légalement partie des Bné-Israël, elle n’est pas née au sein de ce peuple. Cela ne dérange ni Moïse, ni même Dieu ; seul un mécréant notoire souligne la chose. Cependant cette suspicion, aussi infondée soit-elle, suffit à établir un fossé entre l’épouse de Moïse et le reste du peuple. Aux yeux de certains, celle-ci n’est pas complètement juive. Ce regard est erroné, certes, mais il existe et pèse sur le converti et son entourage.

À la suite de ce passage, Dieu intervient pour montrer aux yeux de tout le peuple que l’acte de Pin’ahs est justifié. Le verset introduisant l’alliance établie alors entre Dieu et Pin’has commence ainsi : « Pin’has, fils d’Eléazar, fils d’Aharon haCohen, a détourné ma colère de dessus les enfants d’Israël (…) » (Nombres 25, 11). Pourquoi l’ascendance de Pin’has est-elle alors rappelée, alors qu’elle avait déjà été mentionnée au verset 7 du même chapitre, à peine quatre versets en arrière ?

C’est pour répondre à cette question que Rachi commente en se fondant sur le Talmud : « Puisque les tribus le méprisaient en disant : « Regardez ce descendant de Pouti ! Son grand-père maternel [Ytro] engraissait les veaux pour les sacrifices aux idoles ; aurait-il le droit de tuer un chef de nos tribus ? » C’est pourquoi l’écriture nous rappelle ses nobles origines».

L’ascendance paternelle de Pin’has est noble, elle est glorieuse et lui sert donc d’étendard, ou plutôt de protection contre ceux tentant de le disqualifier. Il n’est pas question d’une seule personne, comme cela était le cas dans l’accusation de Zimri ben Zalou contre Moïse. Le texte fait mention des « tribus », indiquant par-là que cette suspicion était généralisée à tout le peuple.

Ne serait-ce le lien le rattachant à Aharon haCohen, Pin’has aurait été en mauvaise posture malgré la justesse de son acte. Bien que la Torah accepte que le converti et sa descendance intègrent le peuple d’Israël et ses lois, les membres du peuple voient en lui un étranger au moindre comportement atypique. Cet à priori négatif n’est pas encouragé, au contraire. Il s’agit juste d’une constatation : le même Ytro dont le comportement est loué par la Torah et par les Sages était perçu avec une certaine ambiguïté par le peuple.

Est-ce vraiment étonnant ? La réponse nous semble négative. Ytro est un modèle de zèle, il conseille Moïse et prend en premier l’initiative de faire une bénédiction pour remercier Dieu. Il vient d’ailleurs et s’impose comme un modèle de croyance en Dieu… Il est l’autre, celui qui dérange car il joue le rôle d’un miroir, reflétant nos tâches et nos carences. Or, nous avons tous une relation ambigüe avec notre miroir : on le recherche lorsqu’on se sent bien dans sa peau, et on le rejette lorsqu’on ne veut pas se regarder en face… Ytro est donc en quelque-sorte le miroir du juif…

 

Yona GHERTMAN

Retrouvez un plus ample développement sur ce sujet de la conversion dans notre ouvrage : "Une identité juive en devenir : la conversion au judaïsme"

Commentaires

  • Emmanuel
    • 1. Emmanuel Le 03/02/2015
    Bonjour ,

    Il est essentiel dans le domaine de la conversion, de comprendre que le converti authentique est une nechama perdu qui reviens a son peuple. En ce sens il s'agit du plus haut niveau de Teshouva. Aussi, il est bon de rappeler que les plus grand maitres sont eux memes ou descendent de convertis : Rabbi Meir, Rabbi Akiva, Onkelos et bien d'autres ...
    • yona-ghertman
      • yona-ghertmanLe 04/02/2015
      Au sujet de "l'âme des convertis", je vous conseille l'annexe de mon nouveau livre sur la conversion au judaïsme (lien à la fin du billet) : "La présence des âmes des futurs convertis lors du don de la Torah - étude d'un passage talmudique du traité Shabbat (146a)", p.239. À bientôt ! Yona
  • Emmanuel
    • 2. Emmanuel Le 03/02/2015
    PaZalcberg : Le peuple descendant de Ytro a l'epoque de Shaul, n'est pas Amalek.
    D'ailleurs a cette epoque precise, Israel n'avait rien a reprocher a Amalek, d'ou la difficulte qu a eu Shaul a executer l'ordre d'HM !
  • Rivka
    • 3. Rivka Le 03/02/2015
    Je ne suis pas sûre d'avoir bien compris .
    Rachi justifie que l'on répète les origines de Pinhas pour rappeler "ses nobles origines" alors que les tribus se moquaient de " ce descendant de Pouti qui engraissait les veaux pour les sacrifices aux idoles ".
    J'ai l'impression que la justification n'est pas la bonne vu que les tribus se moquaient du côté paternel , donc c'est comme si on sous-entendait qu'on ne pouvait pas vraiment défendre ses origines du côté Ytro, donc de l'ancien idôlatre:converti . me trompe-je ? ^^
    • yona-ghertman
      • yona-ghertmanLe 04/02/2015
      Salut Rivka, tu as très bien compris, c'est exactement ça qui ressort de Rachi ! Yona
  • Fay
    • 4. Fay Le 23/01/2014
    Ça résume assez bien. Quand on est bien avec soi même on recherche le miroir et quand on ne l'est pas on le refuse. Je pense que c'est valable pour tout juif qui est différent de soi.

    Par contre, dans l'un des commentaires j'ai lu qu'une personne parlait de l'intégration "bancale" des guerim. Si je suis me permettre, à partir du moment où une personne a eu sa conversion il n'a pas à continuer le parcours du combattant pour faire sa place, c'est à tous d'intégrer le nouveau. Si un converti n'a pas réussi son intégration, peut-être que c'est la communauté qui doit se remettre en question : Qu'est ce qu'il s'est passé (ce qu'on a fait où pas fait) pour qu'il ne se sente pleinement un des nôtres ?
    • yona-ghertman
      • yona-ghertmanLe 25/01/2014
      Bonjour, Je vous cite : "Si un converti n'a pas réussi son intégration, peut-être que c'est la communauté qui doit se remettre en question ". Si vous lisez attentivement les chapitres 13 et 14 des lois sur les relations interdites dans le Rambam, vous verrez que ce sont les mauvais Baté-dinim (tribunaux rabbiniques) qui sont stigmatisés. En bref, deux cas de figures : 1/ celui du miroir, le converti est irréprochable, mais il dérange par son comportement modèle. 2. Il y a une faille dans sa pratique. Auquel cas il faut regarder de plus près le beth-din en question. Ceci-dit une nuance à la décharge des responsables des conversions : l'appréciation de la motivation d'une conversion est très difficile, car il n'y a pas de critères parfaitement définis, comme on s'en aperçoit en comparant TB Yebamot 47 et Ibid., 24. Cordial Chalom
  • Celine-Esther
    • 5. Celine-Esther Le 23/01/2014
    Shalom,

    Merci pour cet article, je pense qu'il souligne très justement le coeur du problème dans l'acceptation des guerim :
    la difficulté n'est pas tant légale (halakhique) que de congénéité symbolique.
    En ceci, le guer agit effectivement (à son corps défendant) comme un miroir pour le klal Israel, car il interroge chaque juif sur son identité sociale (en tant que groupe) en rendant les limites de l'endogroupe (mon groupe VS Les Autres) moins claires. Le guer augmente la complexité identitaire du "groupe juif" et en cela, il est dérangeant pour le juif de naissance, obligé dès lors de (re)penser de manière plus profonde sa propre identité sociale.
    Le réflexe de dénigrement, d'exclusion symbolique est un simple mécanisme de défense, face au "miroir" (on ne peut le briser, donc on insulte le reflet qu'il nous renvoie de nous même, on le disqualifie à nos yeux).

    L'absence de réaction de Moshé peut alors s'expliquer de la manière suivante : Moshé rabbeinou est dans la position du législateur, il doit sanctionner le comportement de Zimri du point de vue de la halakha. Zimri lui, pervertit le registre de la halakha en le mélangeant au registre émotionnel, il instrumentalise la halakha pour assouvir ses propres pulsions. C'est ce changement de plan qui tétanise Moshé (pas une quelconque "culpabilité" de sa part d'avoir épousé Tsipora) : que répondre à ce type d'attaque mêlant les genres ? Rester dans le champ de la halakha pure est vain, car la question n'est pas là, mais répondre en sortant du champ de la halakha est impossible à Moshé au vu de son rôle de législateur.
    Il ne reste qu'à ce taire, à "oublier" la loi, et au public à pleurer...
    Cela souligne bien le danger qu'il peut y avoir à chercher à "halakhiser" tout ce qui a trait aux rapports avec les guerim.
    Car instrumentaliser la halakha pour se justifier revient à pervertir celle-ci, et à suivre en cela les traces de Zimri.
    • yona-ghertman
      • yona-ghertmanLe 25/01/2014
      Bonjour Céline-Esther, Merci beaucoup pour cette analyse qui complète bien le billet.
  • céline Florea
    • 6. céline Florea Le 17/01/2014
    En réalité, la loi était évidente, le mariage entre Moïse et Tsippora avait eu lieu avant la promulgation de la Torah, il n’était pas comparable à cette union interdite légalement. Le silence de Moïse s’explique donc par la suspicion dont il est la victime. Il se trouve déstabilisé et ne sait que répondre. Bien que Tsippora fasse désormais légalement partie des Bné-Israël, elle n’est pas née au sein de ce peuple. Cela ne dérange ni Moïse, ni même Dieu ; seul un mécréant notoire souligne la chose. Cependant cette suspicion, aussi infondée soit-elle, suffit à établir un fossé entre l’épouse de Moïse et le reste du peuple. Aux yeux de certains, celle-ci n’est pas complètement juive. Ce regard est erroné, certes, mais il existe et pèse sur le converti et son entourage."
    Dans le cas de Tsippora, cette suspicion n'a-t-elle pas été alimentée par elle-même parce qu'elle refusait de circoncire leur fils Ghersom ? et qu'elle s'est mise en colère contre Moise en le qualifiant de "époux de sang" ?
    • yona-ghertman
      • yona-ghertmanLe 18/01/2014
      Cela peut être lié effectivement. L'épisode de la circoncision du fils de Moïse s'est déroulé bien avant le don de la Torah. Tous les scénarios peuvent être imaginés. Celui que vous proposez symbolise une attitude typique de critique non-constructive : Les Bné-Israël se focalisent sur ses actes passés pour justifier leur rancune présente, due avant tout à la peur de regarder en face ce "miroir" qu'est le converti. Rappelons par ailleurs que le Talmud enseigne qu'il est interdit de rappeler à un converti son passé dans le but de le dénigrer (Massekhet Guérim 4, 1). Quant à la supposée colère de Tsippora, c'est une lecture intéressante mais il faut connaître la lecture traditionnelle rapportée par Rachi (4, 26) : "Mon époux a failli être tué à cause de la circoncision".
  • PaZalcberg
    • 7. PaZalcberg Le 13/01/2014
    concernant Ytro, je me permets de te poser une question un peu prise de tête : Ytro, beau-père de Moshé, est un guer. Converti dont les descendants seront épargnés par Shaul dans sa lutte "finale" contre Amalek (livre de Shmuel). On comprend que cette faveur est accordée au titre de l'extrême bienveillance d'Ytro à l'endroit de Moshé et des sages d'Israel (partage de seouda en présence d'Hashem dans parapha de cette semaine).
    Pour autant, on perçoit dans le même livre de Shmuel, que les descendants d'Ytro qui vivent en pays d'Amalek, ne font pas honneur à leur illustre aïeul du fait justement qu'ils vivent dans le pays des ennemis d'Israel en bon entente avec les Amalécites. Certains rabbanims considèrent ce décalage comme la preuve des difficultés des guerim à s'intégrer de génération en génération dans le peuple juif. Mais, les descendants d'Ytro ne sont pas eux-mêmes des convertis puisque, de mon point de vue, il doit s'agir des descendants de ses 6 autres filles (hors Tsippora) qu'il a eu avant d'être lui-même converti…On pourrait donc penser comme logique qu'ils ne soient pas tout à fait intéressés par Israel...D'une manière générale, que penses-tu de cette interprétation utilisée contre les guerim. S'agissait-il d'un "prétexte" rabbinique pour ce faire ou ce peut-il qu'Ytro ait eu d'autres descendants après son guiyour (dans ce cas la critique pourrait se justifier) ? Merci d'avance et désolé pour les raccourcis/approximations de ma question.
    • yona-ghertman
      • yona-ghertmanLe 16/01/2014
      Bonjour, 1° Saul a épargné Agag le roi d'Amalek, et c'est ce qui lui a été reproché par Hachem. 2° Je n'avais pas connaissance de descendants d'Yitro installés parmi les Amalécites, aurais-tu une référence stp ? 3° L'idée que les convertis ont du mal à s'intégrer dans le peuple juif se trouve effectivement dans le Talmud. Rachi le rapporte dans la parasha Yitro, ch. 18 v. 9 : "un converti jusqu'à la dixième génération, ne méprise pas un araméen en sa présence". Sous-entendu que le converti garde un lien avec son passé. D'un autre côté, le Talmud enseigne que le converti ressemble à un nouveau-né, dans le sens où il repart à zéro (bekhorote 47a). On trouve comme-ça plusieurs sources à priori contradictoires quant à la place du converti dans le kahal. C'est un vaste sujet, sur lequel je travaille d'ailleurs actuellement. L'idée du billet est qu'il y a une certaine méfiance , car le converti renvoie le juif à sa propre image. S'agit-il d'un "prétexte rabbinique" comme tu le supposes au sujet d'Yitro ? Le problème est que la pensée "rabbinique" sur le sujet est vaste, formée de plusieurs avis contradictoires. Le sujet mérite une plus ample réflexion.
  • Franck Benhamou
    • 8. Franck Benhamou Le 11/01/2014
    Ne pourrait on généraliser à d autres non juifs, comme par exemple Bilam? Ce qui signifie qu il y aurait plusieurs miroirs du peuple juif? Et pourquoi pas aussi a Job?
    • yona-ghertman
      • yona-ghertmanLe 12/01/2014
      Il faudrait définir en quoi Bilam et Job sont des "miroirs" du peuple juif. Le principe d'un miroir est de renvoyer un reflet. Ytro se convertit, il devient juif, mais il reste l'autre. Il n'était pas "le juif" mais il l'est devenu. Il y a maintenant une proximité car le juif lui-même est descendant d'un hébreu qui a accepté la Torah. Il faudrait donc définir en quoi y a-t-il une proximité entre Bilam et les juifs pour établir une comparaison similaire. Pour Job, c'est plus complexe, puisque son identité n'est pas définie. L'idée que j'ai voulu développer est en fait l'avis de Rabbi Avraham dans le Tossfot Kidouchin 71a (kachin guérim léIsraël).

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